
Un fléau silencieux qui traverse les écrans
En France, 23 % des jeunes de 6 à 18 ans en France déclaraient en avoir déjà été victimes (source). Un chiffre qui fait froid dans le dos et qui rappelle que le harcèlement ne s’arrête plus aux portes de la cour d’école : il poursuit nos enfants jusque dans leur chambre, via leurs téléphones et réseaux sociaux
Imaginez un adolescent de 13 ans rentrant chez lui. Son téléphone vibre sans cesse. Messages anonymes, moqueries en story, images humiliantes partagées entre camarades…
Chez Esperancia, nous faisons de la protection de l’enfance face aux dérives numériques un combat prioritaire en 2026.
Cyberharcèlement chez les jeunes en France : les chiffres qui inquiètent
- 23 % des jeunes de 6-18 ans ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement.
- En primaire, ≈ 20 % des élèves rapportent avoir subi un harcèlement en ligne ou en être témoins.
- Au collège, le taux monte (≈ 25 %) et au lycée, il avoisine les 27 %.
- Plus de 50 % des jeunes filles touchées par le phénomène déclarent que les contenus reçus ou diffusés concernent leur corps ou leur apparence. (Statistique e-Enfance : environ 51 % des cas de cyberharcèlement touchent les filles)
Les filles, premières victimes du cyberharcèlement
Le cyberharcèlement touche tous les enfants, mais les filles sont particulièrement exposée :
- Pressions pour partager des photos intimes.
- Insultes sexistes et humiliations ciblées.
- Diffusion de contenus intimes sans consentement (#fisha, #revengeporn).
Une étude européenne (EU Kids Online) montre que 14 % des filles de 12-14 ans ont déjà partagé une photo suggestive d’elles-mêmes, souvent sous pression, contre 6 % des garçons.
Comme le rappelle Justine Atlan (e-Enfance/3018) :
“Le cyberharcèlement s’étend de la cour d’école aux réseaux sociaux, et touche particulièrement les jeunes filles.”
Cyberharcèlement et réseaux sociaux : pourquoi c’est plus violent ?
- Anonymat : il décuple la cruauté des agresseurs.
- Viralité : une rumeur ou une photo peut circuler à l’échelle d’un collège en quelques minutes.
- Absence d’oubli : une capture d’écran suffit à prolonger l’humiliation.
Comme le souligne le pédopsychiatre Serge Tisseron :
“Le cyberharcèlement ne s’arrête jamais. Il envahit la chambre de l’enfant, sa nuit, son intimité. C’est cette continuité qui le rend si destructeur.”
Les conséquences sur nos enfants
Le cyberharcèlement n’est pas “virtuel” :
- Isolement social et perte de confiance.
- Troubles du sommeil, anxiété, dépression.
- Décrochage scolaire et absentéisme.
- Risque suicidaire dans les cas graves.
Une étude du ministère de l’Éducation nationale rappelle que 1 suicide sur 10 chez les adolescents serait lié directement ou indirectement à des situations de harcèlement.
Le pédopsychiatre Serge Tisseron souligne :
“Le cyberharcèlement ne s’arrête jamais. Il envahit la chambre de l’enfant, sa nuit, son intimité. C’est cette continuité qui le rend si destructeur.”
Des visages derrière les chiffres : témoignages vidéo
Quelques ressources utiles pour illustrer ce que vivent les jeunes :
Ces témoignages sont essentiels : ils rappellent que derrière chaque statistique, il y a une vie bouleversée, un jeune qui a besoin d’écoute.
Voix d’experts : pédopsychiatres, psychologues, associations
Justine Atlan, directrice générale d’e-Enfance, insiste sur le fait que le cyberharcèlement ne cesse de progresser “des cours d’école jusqu’aux réseaux sociaux”.
Les études menées par e-Enfance montrent que 8 parents sur 10 veulent un accompagnement psychologique pour leur enfant victime.
L’association #StopFisha s’illustre dans la lutte contre le cybersexisme : elle accompagne victimes et témoins, aide à signaler les contenus, milite pour des politiques publiques plus fortes.
Que peuvent faire les parents et les éducateurs ?
- Repérer les signes : repli, changement brutal de comportement, chute scolaire.
- Dialoguer sans juger : écouter avant de réagir.
- Utiliser les outils officiels :
- Le 3018, numéro et appli d’aide aux jeunes victimes.
- Les signalements sur les réseaux sociaux.
- Impliquer l’école : prévenir les enseignants, demander un suivi.
- Former et sensibiliser : ateliers, interventions associatives (#StopFisha, e-Enfance).
Le rôle d’Esperancia – Alerter, relayer, agir
Chez Esperancia, nous faisons grandir ce combat dans la protection de l’enfant à l’ère numérique :
- Alerter en publiant des articles, en relayant données récentes, en diffusant des témoignages.
- Relayer les expertises de pédopsychiatres, psychologues, associations comme #StopFisha ou e-Enfance.
- Agir : Agir via des partenariats (comme Parcours Be Free) et des appels à projets.
Notre objectif pour 2026 : que la parole cesse d’être taboue, que la violence en ligne soit reconnue, et que chaque enfant sache qu’il peut demander aide et soutien.
Conclusion
Le cyberharcèlement chez les jeunes en France est un fléau massif qui fragilise nos enfants, filles comme garçons. En tant que parents, éducateurs, associations, nous avons le devoir de ne pas détourner le regard.
Chez Esperancia, nous croyons qu’en parlant, en alertant et en agissant collectivement, nous pouvons réduire son impact et protéger ce que nous avons de plus précieux : l’enfance.
FAQ – Cyberharcèlement chez les jeunes
Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?
Des violences répétées via Internet ou les réseaux sociaux : insultes, humiliations, diffusion d’images intimes, menaces.
À quel âge ça commence ?
Dès le primaire (20 % des élèves concernés), avec un pic au collège.
Quels signes doivent alerter les parents ?
Isolement, tristesse, peur d’aller à l’école, perte d’intérêt.
Que faire en cas de cyberharcèlement ?
Soutenir son enfant, contacter le 3018, prévenir l’école, et, si nécessaire, porter plainte.