Saint Jean Espérance : quand la reconstruction devient possible – Au cœur des Assos by Esperancia

Bienvenue dans Au cœur des Assos by Esperancia, la série qui donne la parole à celles et ceux qui relèvent la vie là où elle semble brisée.

Pour ce quatrième épisode, nous vous emmenons à la découverte d’un lieu où l’on accompagne des jeunes adultes touchés par l’addiction avec une profonde humanité.
Un lieu où l’on ne soigne pas uniquement une dépendance, mais où l’on relève une personne.
Où le temps long devient un allié, la présence un pilier, et le quotidien un terreau de reconstruction.

Ce lieu, c’est Saint-Jean Espérance.
Et pour comprendre ce qui s’y joue vraiment, nous avons échangé avec Anne de Rambuteau, présidente de l’association… mais aussi maman d’un ancien jeune accueilli.

Accompagner un jeune adulte confronté à l’addiction : une approche unique en France

À Saint-Jean Espérance, l’accompagnement d’un jeune adulte confronté à l’addiction ne ressemble à aucun autre dispositif.
Ici, pas de clinique, pas de chambre médicalisée, pas d’approche standardisée.
L’association, née en 1987 au sein de la communauté Saint-Jean, accueille des jeunes hommes sortis de sevrage pour un temps long de reconstruction, une véritable postcure humaine et structurante.

Ici, tout repose sur la vie simple : des maisons familiales, une présence 24h/24 des frères et des équipes salariées, un rythme rassurant, du travail concret — ferme, potager, jus de pomme, ateliers, petits chantiers — et des groupes de parole qui permettent peu à peu de remettre des mots là où tout était chaos.
L’accompagnement spirituel est proposé mais jamais imposé : chacun avance librement.

Et puis il y a les familles.
Le moment où elles retrouvent leur fils après des mois de silence est souvent un bouleversement.
Anne le raconte avec des mots qui ne s’oublient pas :

« Quand nous avons revu notre fils après un an, nous avons assisté à une résurrection. »

Une phrase qui dit tout. Elle dit le choc, la gratitude, l’inimaginable transformation qui peut naître d’un accompagnement juste, patient, engagé.

Anne raconte ce chemin avec pudeur, mais aussi avec une joie qui ne trompe pas : son fils, autrefois brisé par l’addiction, est aujourd’hui un homme debout. Un homme vivant.

Un accompagnement qui remet debout

À Saint-Jean Espérance, on n’entre jamais par hasard : on y arrive après un sevrage difficile, souvent après plusieurs tentatives de soins, d’essais, d’échecs, d’épuisement.
Ici, ce n’est pas une clinique.
C’est une maison d’espérance, où l’on propose un temps long, un cadre structuré, une vie simple et pleine.

Les journées sont rythmées par le réveil tôt, les services partagés, les travaux à la ferme, le potager, l’art-thérapie, les groupes de parole…
Des gestes concrets, des responsabilités, des repères.
Une manière de dire à chaque jeune :
“Tu peux recommencer. Et nous serons là.”

En quelques minutes d’entretien, Anne raconte ce que les familles vivent, ce que les jeunes traversent, et cette bascule étonnante, ce moment où un regard change, où une lumière revient.
C’est elle qu’il faut écouter.

🎥 Regardez l’épisode : il dit tout de la puissance de cette reconstruction.

Impact : 1 500 jeunes déjà accompagnés

En près de 40 ans, ≈ 1 500 jeunes ont été accueillis dans ces deux maisons à taille humaine (≈ 8 places/maison, flux variable). Des parcours témoignent d’une renaissance : paix retrouvée, talents réveillés (musique, métiers manuels, relation d’aide), emploi et autonomie.
L’histoire de Stanislas, aujourd’hui commercial épanoui dans l’entreprise familiale, en est un exemple lumineux.

Pourquoi Esperancia s’engage à leurs côtés

Soutenir Saint-Jean Espérance, pour nous, c’est croire profondément que personne n’est défini par son addiction.
Que l’on peut offrir autre chose qu’un protocole : une présence, un cadre, une dignité.

Les dons permettent très concrètement :

  • d’entretenir et rénover les maisons, indispensables au sentiment de sécurité ;
  • de développer des ateliers thérapeutiques (ferme, art, chantiers) ;
  • de financer un accompagnement dans la durée, hors des limites budgétaires classiques ;
  • et d’accueillir les familles, qui elles aussi ont besoin de reprendre souffle.

Chaque contribution ouvre une porte, crée une respiration, permet à un jeune de tenir une journée de plus — puis une autre — jusqu’à retrouver la force de vivre debout.

Comment aider dès aujourd’hui Saint Jean Esperance

Ce modèle unique d’accompagnement des jeunes adultes confrontés à l’addiction n’existe que grâce à la générosité des donateurs.

L’association reçoit très peu de financements publics.
Pourtant, les besoins sont immenses : hébergement, présence humaine, activités structurantes, formation des équipes, accueil des familles, rénovation des maisons, soutien aux jeunes après leur sortie…

  • Donner avec Esperancia pour soutenir durablement Saint Jean Espérance.
  • Proposer du bénévolat (conduites, logistique, data/donateurs, communication).
  • Relayer l’action autour de vous (écoles, paroisses, entreprises, réseaux).
  • Inviter à des temps de prévention (projection « Mon enfant chéri » le 9 décembre à Angers).

Passer à l’action maintenant : Dons.

Vous pouvez, vous aussi, faire partie de cette espérance

Si cette histoire vous touche, vous pouvez agir concrètement :
– en faisant un don,
– en partageant l’épisode,
– ou en rejoignant les bénévoles et partenaires qui donnent du temps, des compétences, une présence.

Parce qu’aider un jeune à sortir de l’addiction, c’est offrir bien plus qu’un soin :
c’est lui rendre un avenir et protéger notre société.

Questions fréquentes (FAQ)

Qui peut intégrer Saint Jean Espérance ?
Des jeunes hommes ayant terminé leur sevrage et souhaitant s’engager volontairement dans un temps long de reconstruction.

Faut-il être croyant ?
Non. La proposition spirituelle est ouverte mais jamais imposée. La démarche repose d’abord sur la vie communautaire, la parole et le travail.

Combien de temps dure l’accompagnement ?
Variable : plusieurs mois à plusieurs années, selon le parcours et la progression de chacun.

Combien y a-t-il de places ?
Deux maisons, ≈ 8 places chacune (flux variable selon arrivées/départs).

Comment mes dons sont-ils utilisés ?
À 80/20 environ entre fonctionnement et projets : présence 24/7, rénovation, ateliers, soutien familles, prévention (ratio indicatif, ajusté selon besoins).

Puis-je aider autrement que par un don ?
Oui : bénévolat (conduites, tâches administratives, communication, événements), mécénat de compétences, relais sur vos réseaux.

Date

17 novembre 2025

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