Une mission essentielle, un système en tension
La protection de l’enfance en France repose sur un principe fondamental : garantir la sécurité, la santé et le développement harmonieux de chaque enfant.
Mais derrière cette mission essentielle, les chiffres révèlent une réalité préoccupante : les structures d’accueil sont saturées, les professionnels en tension, et les enfants toujours plus nombreux à être signalés.
Selon l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), 397 000 mineurs et jeunes majeurs étaient pris en charge par l’ASE en 2024. Ce chiffre, en hausse constante, illustre la fragilité croissante de nombreux foyers.
Les chiffres clés de la protection de l’enfance en 2025
| Indicateur | Chiffre 2025 | Source |
|---|---|---|
| Enfants et jeunes majeurs pris en charge par l’ASE | 397 000 | ONPE 2024 |
| Enfants victimes de violences sexuelles | 160 000 / an | Observatoire des violences faites aux enfants |
| Part des violences sexuelles commises dans la famille | 77 % | Observatoire national de la délinquance |
| Juges renonçant à ordonner un placement faute de place | 77 % | Rapport CNCDH 2024 |
| Dépenses publiques consacrées à la protection de l’enfance | ~9 milliards €/an | Ministère des Solidarités |
| Familles d’accueil en activité | environ 45 000 | DGCS 2024 |
| Signalements d’enfants en danger | environ 340 000 / an | Défenseur des droits 2023 |
Une hausse des signalements et des situations complexes
Depuis 2020, les signalements d’enfants en danger ont progressé de plus de 20 %.
Les crises successives – sanitaires, économiques et sociales – ont aggravé les vulnérabilités familiales : isolement, pauvreté, violences intrafamiliales, troubles psychologiques.
Les violences sexuelles et psychologiques représentent aujourd’hui la majorité des cas traités par les cellules de recueil départementales.
➡️ En moyenne, 1 enfant sur 10 déclare avoir été victime de violences sexuelles avant ses 18 ans (étude IPSOS / Fondation FACE, 2023).
Les défis structurels du système français
1. Le manque criant de places d’accueil
Les départements peinent à ouvrir ou maintenir des places d’accueil.
Résultat : certains enfants sont hébergés à l’hôtel, voire sans solution stable, alors que le Code de l’action sociale garantit un droit à la protection.
2. Des professionnels à bout de souffle
Les métiers de la protection de l’enfance connaissent un turnover supérieur à 30 %, selon l’ONPE.
Les éducateurs, assistants familiaux et psychologues alertent sur une charge émotionnelle et administrative écrasante.
3. Des inégalités territoriales fortes
Chaque département dispose de ses propres dispositifs. Certains, mieux dotés, offrent un suivi régulier ; d’autres, faute de moyens, ne peuvent plus assurer un accompagnement digne.
Le défenseur des droits évoque une « protection à deux vitesses ».
4. La sortie de l’aide sociale à l’enfance : un passage à risque
Chaque année, plus de 25 000 jeunes majeurs sortent de l’ASE sans accompagnement suffisant.
Un tiers d’entre eux se retrouve en situation de précarité ou d’errance dans les 18 mois suivant leur majorité.
Esperancia : agir pour renforcer la protection de l’enfance
Face à ce constat, Esperancia agit concrètement pour soutenir les acteurs de terrain qui accompagnent les enfants, les jeunes et leurs familles.
Un engagement national : Défi Enfance
À travers Défi Enfance, Esperancia et l’Union pour l’Enfance unissent leurs forces pour :
- Financer des projets associatifs concrets (hébergement, accompagnement psychologique, insertion),
- Sensibiliser le grand public à la protection de l’enfance,
- Mobiliser les collectivités, les entreprises et les citoyens autour d’un objectif commun : offrir un avenir digne à chaque enfant.
En 2024, plus de 30 000 € ont été reversés à 39 associations partenaires grâce aux dons et à la mobilisation collective.
Chaque euro collecté soutient des structures qui manquent de moyens, mais jamais de volonté.
Construire une protection plus forte et plus humaine
La protection de l’enfance en France ne peut reposer uniquement sur les institutions.
Elle nécessite un maillage d’acteurs solidaires : associations, collectivités, citoyens, familles d’accueil, enseignants, entreprises engagées.
Esperancia plaide pour :
- Une meilleure coordination nationale des dispositifs de protection,
- Un renforcement des moyens humains sur le terrain,
- Une valorisation des métiers du secteur social,
- Et une culture de la prévention, dès l’école et au sein des familles.
Ensemble, offrons à chaque enfant un avenir sûr
Protéger l’enfance, c’est agir aujourd’hui pour demain.
C’est garantir à chaque enfant la possibilité de se construire, de grandir, de rêver.
Chez Esperancia, nous croyons que chaque action compte — un don, une course, une signature, un engagement local.
